Il serait vain de le nier : nous vivons de grands bouleversements que nous avons nous-mêmes initié et nos activités impactent considérablement et peut-être de manière irréversible la biodiversité et le climat de l'ensemble de notre planète.
Les Parcs Nationaux représentent des îlots de nature sauvage et préservée, mais ils ne sont pas mis "sous cloche" : l'interaction avec l'extérieur est constante, et ce qui se passe au niveau national et mondial en terme de climat notamment a forcément un impact sur ces zones. Les Parcs Nationaux représentent environ 8% du territoire français dans leur périmètre maximum (c'est à dire en prenant en compte l'aire d'adhésion et la zone cœur, celle où s'applique une réglementation spécifique de protection). C'est dire la place que notre espèce occupe, et les enclaves que l'on tente de préserver pour garder des "coins de nature".
On pourrait d'ailleurs donner cette définition paradoxale et pourtant vraie des parcs nationaux : des sites naturels exceptionnels que l'homme s'efforce de protéger de l'homme.
Il est nécessaire de repenser notre rapport au vivant et à notre écosystème si nous voulons continuer à pouvoir y vivre et profiter de ses bienfaits. Autant pour les randonnées pédestres que pour les sorties en raquettes, je m'efforce de proposer des balades en petit nombre, dans des coins et avec des thématiques propices à éveiller la curiosité, l'intérêt et l' émerveillement des visiteurs, en limitant notre impact sur le merveilleux espace naturel qu'est le Haut-Verdon et le Mercantour.
Il m'arrive déjà, en plein cœur de la saison hivernale, de proposer des randonnées pédestres sur des itinéraires en adret. La montagne reste belle pour ce qu'elle représente : un monde sauvage, préservé, de liberté, et indispensable à notre bien-être. Continuer à s'en émerveiller est le premier pas vers le respect...
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